Cette première saison se compose de 10 épisodes de 58 minutes chacun.
Titre : Real Humans
Création : Lars Lundström
Réalisation : épisode 1 : Harald Hamrell
épisode 2 : Harald Hamrell
épisode 3 : Harald Hamrell
épisode 4 : Harald Hamrell
épisode 5 : Levan Akin
épisode 6 : Levan Akin
épisode 7 : Levan Akin
épisode 8 : Levan Akin
épisode 9 : Harald Hamrell
épisode 10 : Harald Hamrell
Acteurs : Andreas Wilson, Lisette Pagler, Pia Halvorsen, Johan Paulsen, Leif Andree, Josephine Alhanko, Eva Röse, Marie Robertson, Natalie Minnevik, Kare Hedebrant, Aline Palmstiernan Stig Elfström, Alexander Stocks, Anki Larsson, Camilla Larsson, Johannes Kuhnke, Fredrik Silbersky, André Sjoberg...
Année de sortie : 2013
Genre : Série d'anticipation, de science-fiction
Synopsis : En Suède, dans un présent modifié, les hommes cohabitent avec des robots humanoïdes, les hubots. Ils les utilisent comme personnels de service, ouvriers, voire comme partenaires sexuels. Les hubots sont en apparence des compagnons parfaits et dociles, mais certains rêvent de liberté. Un groupe d'humains résiste et crée une société secrète les "Real Humans". Leur but : Anéantir les hubots...
Infos utiles : REAL HUMANS a, comme en Suède, son pays d'origine, un grand succès. C'est pourquoi une saison 2, dont le tournage vient de s'achever et qui devrait être diffusée en octobre prochain en Suède, et une saison 3 sont prévues.
Ma critique : Depuis L'hôpital et ses fantômes (de Lars von Trier), une série claustrophobe et clinique, la série télévisée scandinave est en plein essor, avec des séries comme The killing, Borgen ou encore Bron. C'est aujourd'hui au tour de REAL HUMANS, soit Äkta människor en suédois, de faire sensation en Suède puis en France.
Lars Lundström, scénariste de séries comme Labyrinth ou Wallander, ainsi que de REAL HUMANS, fait preuve d'une grande imagination avec cette série d'une science-fiction "kitch", qui peut rappeler des grands noms de la série Z. La série, d'une durée plutôt conséquente, se base sur une ligne narratrice simple mais stable, ce qui permet de mettre davantage en avant les personnages et leurs relations avec les autres ainsi qu'avec les hubots, des personnages à part entière.
La série montre clairement que ces hubots peuvent représenter un fantasme pour certaines personnes, mais se pose la question de quelles seraient les conséquences d'une telle invention, tout à fait envisageable lorsque l'on voit les progrès techniques actuels. Lundström dresse le portrait d'un grand nombre de personnages tous aussi important et intéressant les uns que les autres. Les premiers épisodes de la série, les meilleurs, parviennent parfaitement à mettre cet univers en place, un univers fascinant, si proche de la réalité et d'un autre monde à la fois. Cet univers va ensuite volontairement se dissiper au fil de la série afin de mettre les hubots, robots de formes et de caractéristiques humaines mais dépourvus de sentiments et de sensations, et les humains sur le même pied d'égalité. On en vient à considérer les "pac-mans" comme des humains, s'apparentant de plus en plus à ces derniers que ce soit par des trafiques illégaux d'hubots ou des rebellions.
REAL HUMANS est une série politique, qui explore tous les sujets d'une société, comme la religion, l’esclavagisme, la discrimination, l'apparition d'une nouvelle espèce, l'orientation sexuelle, avec l'invention judicieuse d'une nouvelle forme d'attirance, cette question évoquant par ailleurs une question actuelle en France, celle du mariage homosexuel. Et avec un hubot ? C'est un droit que va chercher a faire valoir deux personnages de la série. C'est ce qui fait la force de cette série, cette capacité à mêler la science-fiction à la société qui nous entoure, sans toutefois sombrer dans une oeuvre moralisatrice et rasoir, et encore moins dépourvue d'un fond de thriller, avec des scènes d'actions et de suspens angoissantes, voire terrifiantes, dans une ambiance clinique. REAL HUMANS change d'ailleurs de ton au fil des épisodes, en passant d'une atmosphère clinique et posée, servie par des couleurs vives sous un filtre à dominante de blanc, à un rythme effréné et à une atmosphère de moins en moins rassurante, tant la dangerosité des hubots se fait de plus en plus ressentir. Un coup de mou se fera tout de même ressentir vers le milieu de la série, avant de reprendre un départ fulgurant.
Mais la série nous fait prendre aussi conscience que ces robots n'ont pas que des inconvénients, mais qu'ils pourraient être de bons compagnons pour les personnes âgées qui vivent seules, et qu'ils peuvent apporter secours à des personnes en danger, mieux que des humains. C'est ainsi qu'on s'attache à des hubots tels qu'Odi, un gentil robot un peu naïf. La prestation des hubots est tout à fait remarquable, tant les acteurs qui s'y cachent derrière, notamment derrière un super maquillage signé Eva von Bahr et Love Larson, parviennent à s'imprégner d'une gestuelle robotique et saccadée, sans toutefois perdre leurs attraits humains, ce qu'ils sont, fait que l'on a tendance à oublier tant ils sont réalistes.
On retrouve donc dans REAL HUMANS une galette de visages inconnus, mise à part Kare Hedebrant que l'on avait pu découvrir dans l'excellent Morse (de Tomas Alfredson) - ce qui dépayse beaucoup - et tous excellents, notamment pour les personnages d'Anita (Lisette Pagler), Inger (Pia Halvorsen), Hans (Johan Paulsen), ou encore de Roger (Leif Andree). Lars Lundström boucle la série efficacement, sans pour autant la précipiter.
On attend donc la saison 2 de REAL HUMANS avec hâte, en espérant que les américains n'y toucheront pas en cédant à leur agaçante manie de faire des remakes !
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Hej do !
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| De gauche à droite : Lennart, Niska, Odi, Anita/Mimi, Inger, Bea, Leo, Matilda, Roger |
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